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Il apparaît ainsi que la comparaison entre la France et la Grande-Bretagne n'est pas si favorable à ce dernier pays qu'on a coutume de le dire, et elle sera encore moins favorable lorsque nous en viendrons, dans le prochain chapitre, à parler de l'horticulture.


La comparaison entre la Grande-Bretagne et la Belgique est encore plus frappante, d'autant plus que le système de culture est analogue dans les deux pays.

Pour commencer, nous trouvons aussi en Belgique un rendement moyen de 24 hectolitres à l'hectare, mais la surface emblavée en froment est cinq fois plus considérable que dans la Grande-Bretagne par rapport à la surface cultivable, et les céréales couvrent un peu moins de la moitié des terres que la culture utilise[1].

La terre est si bien cultivée que les récoltes moyennes des années 1890 à 1899 furent de 23,4 à 25,2 hectolitres par hectare pour le blé d'hiver (27 hectolitres en 1907), de 40,6 à 42,6

  1. Sur 1.000 hectares du territoire, 673 sont cultivés et 327 laissés sans culture. Des 673 hectares de terres cultivés, 273 sont consacrés aux céréales, dont 61 au froment pur, 114 au méteil et au seigle, et 98 aux autres céréales ; 18 aux pommes de terre, 45 aux racines fourragères et aux fourrages verts, et 281 aux cultures industrielles (betterave à sucre, colza, etc.) ; 27 sont donnés aux jardins, potagers et parcs ; 177 aux bois, et 57 sont cultivés périodiquement. D'autre part, 65 hectares sur 1.000 produisent des récoltes intercalaires de carottes, de bettes et de rutabagas.