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Page:Kropotkine Champs, usines et ateliers.djvu/259

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la corderie, la confection des voiles, la vannerie et les mille petits articles en cuir, en papier, en bois, en métal et ainsi de suite. Et cette classe n'est pas à négliger, puisqu'elle représente plus de 4.300 patrons et près de 130.000 ouvriers travaillant dans de petites usines, à côté de quelques-unes très grandes, — la moyenne n'étant que de 25 à 35 personnes par usine.

Bref, dans ces diverses industries non-textiles, les inspecteurs ont relevé 32.042 établissements, occupant moins de dix ouvriers chacun. Ce sont 270.000 ouvriers occupés dans les très petits établissements, ce qui fait que la très grande industrie (plus de 1.000 travailleurs par usine) et la toute petite (moins de dix) sont à peu près de la même force.


On comprend par ce rapide aperçu quel est le rôle de la petite industrie en Angleterre. Et encore n'avons nous rien dit des ateliers. Les inspecteurs de fabriques mentionnaient dans leurs premiers rapports 88.814 ateliers, dans lesquels 676.776 personnes (dont 356.098 femmes) travaillaient en 1897. Mais, comme nous l'avons vu plus haut, ces chiffres sont incomplets. Le nombre des ateliers doit être doublé, et il doit y travailler environ 820.000 hommes et environ 356.000 femmes et enfants ; soit, près de 1.200.000 personnes.

Certainement il entre dans cette classe un