Page:Kropotkine Champs, usines et ateliers.djvu/325

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Dans ce dédain pour la petite industrie les social-démocrates sont naturellement d'accord avec les économistes de l'école orthodoxe bourgeoise, qu'ils combattent sur d'autres points.

Dans de telles conditions les polémiques sur les petites industries et les métiers exercés à domicile sont évidemment condamnées à rester stériles. Cependant, il a été publié en Allemagne une somme considérable de très consciencieux travaux, capables d'éclairer la question ; et, à côté de monographies qui ne peuvent rien nous apprendre, sinon que les ouvriers de telle petite industrie vivent dans une situation misérable, et qui ne nous disent point pourquoi ces travailleurs préfèrent néanmoins leur condition à celle des ouvriers des grandes usines, — il ne manque pas de monographies détaillées (comme celles de Thun, Em. H. Sachs, Paul Voigt sur les ébénistes de Berlin, etc.), où l'on voit toute la vie de cette classe d'ouvriers. On y apprend à connaître les difficultés avec lesquelles ils ont à lutter, les conditions techniques de leurs métiers et on y trouve tous les éléments nécessaires pour se faire une opinion indépendante sur ce sujet.

Il est bien évident qu'un certain nombre de petits métiers sont dès maintenant destinés à