Page:Kropotkine Champs, usines et ateliers.djvu/419

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de l'ignorance qui régnait à cette époque, et de la faible productivité des industries et de l'agriculture. Mais le génie humain, stimulé par notre Renaissance moderne, a déjà indiqué les nouvelles voies à suivre.

Pendant des milliers d'années, ce fut un fardeau écrasant, — on pourrait dire une malédiction pour l'humanité, que la nécessité de produire les denrées alimentaires. Mais il n'est plus nécessaire qu'il en soit ainsi. Quand on peut faire soi-même le sol et donner aux différentes cultures la température et l'humidité que réclame chacune, on s'aperçoit que pour produire la nourriture d'une famille dans des conditions de culture rationnelles, il faut si peu de travail qu'on peut le considérer comme une simple distraction, reposant des autres besognes qu'on s'impose.

Retournez seulement à la terre et coopérez avec vos voisins, au lieu d'ériger de hautes murailles pour vous dérober à leurs regards ; utilisez ce que l'expérience nous a déjà appris et appelez à votre aide la science et l'invention technique, qui jamais ne manqueront de répondre à cet appel, — voyez ce qu'elles ont su faire pour la guerre, — et vous serez étonnés de la facilité avec laquelle vous ferez sortir du sol une nourriture abondante et variée. Vous admirerez la quantité de connaissances solides que vos enfants s'assimileront à vos côtés, le rapide