Page:Kropotkine Champs, usines et ateliers.djvu/473

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domaine du métier mécanique s'accroît chaque année « en s'étendant à de nouveaux genres de tissus, qui autrefois passaient pour ne pouvoir être fabriqués sur des métiers mécaniques ; mais, ajoutait-il, la transformation des petits ateliers en fabriques s'opère si lentement que le nombre des métiers mécaniques ne s'élève qu'à vingt ou vingt-cinq mille sur un total de cent à cent dix mille ».

Les traits caractéristiques de l'industrie de la soie à Lyon étaient alors les suivants :

Le travail préparatoire — dévidage, ourdissage, etc. — était généralement fait dans de petits ateliers, principalement à Lyon : dans les villages on ne trouvait que quelques rares ateliers. La teinturerie et le finissage étaient naturellement réservés aux grands établissements industriels, et c'est surtout dans la teinturerie, qui occupait de quatre à cinq mille ouvriers, que les manufactures lyonnaises ont acquis leur plus grande réputation. On y teint non seulement les soies, mais encore les cotons et les laines, et non seulement pour la France, mais aussi, jusqu'à un certain point, pour Londres, Manchester, Vienne et même Moscou. C'est également dans cette branche d'industrie que l'on peut signaler les meilleures machines[1].

  1. La fabrique lyonnaise de soieries, son passé, son présent. Imprimé par ordre de la Chambre de Commerce de Lyon, 1873. (Publié à l'occasion de l'Exposition de Vienne).