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Page:Krudener - Valerie.djvu/274

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LETTRE XLVIII

SUITE


Ici finissoit le journal, et vous seul pouvez imaginer ce qu’il me fit souffrir par les terribles rapprochemens que je faisois. Ces brillantes espérances qui venoient se briser contre un cercueil ; cette mère si aimable, qui sembloit pressentir le malheur que nous avons sous les yeux, et ce caractère si pur, si noble, si sensible, qui a tenu toutes les promesses de l’enfance : il n’est pas d’expression pour tout ce que j’éprouvois. Pour lui, il m’écoutoit avec un calme que j’aurois cru impossible. Vingt fois je voulus m’arrêter, me repentant de n’avoir pas assez prévu ce qu’il y avoit de trop douloureux dans cet écrit ; il me conjuroit, mais avec calme, de continuer.

Quelquefois il sembloit qu’il cherchoit à se rappeler ces scènes de son jeune âge ; il écartoit, en rêvant, de dessus son front ses cheveux, qui paroissoient l’embarrasser, et la pâleur de son front alors me faisoit si mal ! Quand je lui lus ce passage où