raines, les lois immuables d’Équilibre, d’Harmonie et de Logique.
Lucrèce, en tant que grand rêveur et grand poète, reste intégralement admirable malgré que la science moderne eût frappé de désuétude les systèmes cosmographiques admis en son temps ; et les acquis de cette science elle-même sont dus plutôt à des éclairs de génie, à des illuminations de poètes tels que Copernic, Galilée et Newton qu’à de patients et obscurs labeurs.
La floraison de l’architecture et de la statuaire gothique réalise une expression d’art complète en soi, fixée dans une forme définitive et les combinaisons des styles qui ont succédé ; parfaites en leur caractéristique différente : Renaissance, XVIIe et XVIIIe siècles, ne sauraient néanmoins être considérées comme un progrès, mais comme une équivalence en beauté.
II
L’évolution philologique, non plus, ne s’effectue point dans le sens délibéré d’un progrès, elle est seulement une suite de variantes motivées diversement.
Il y a lieu de regretter l’abandon de certains vocables et tournures de l’ancien français, le nôtre moderne avec son contradictoire j’ai été, son unique pronom possessif, source d’équivoques, risquerait de choquer Rabelais et Montaigne.
Les doctrinaires et les conservateurs de formules, en art, ont donc tort, lorsqu’ils prononcent les mots : Retour à la barbarie à propos des nouveautés qu’ils réprouvent.
En poésie, l’ouvragement excessif au point de vue de la