Page:Krysinska - Joies errantes, 1894.djvu/26

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« Ne vous réveillez pas,
Ô pauvres morts dormants.
Car votre place, las !
Est prise depuis longtemps.

« Rêvez du temps charmant,
De vos belles années.
Rêvez des frais printemps
Pour toujours en allés
Et de ces bouquets blancs
À jamais effeuillés
Avec les chers baisers
Par vos fiancées donnés. »

Dans les cyprès
Une voix tendre y pleure,
Dans les cyprès
Une voix tendre y gémit.
Et vous, enfants petits,
Aux mères arrachés
Par la méchante mort,
Vous-mèmes êtes oubliés ;
D’autres fils sont couchés
Dans vos berceaux d’osier.