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FEMMES

Alors, douloureusement, il voile sa face, l’Être blanc au pur regard ;
Car il veut que, semblables à lui,
Nous gardions notre splendeur et notre beauté premières.



Dans les murmures des bois, par les matins ensoleillés :
Dans la grondante voix de la mer,
Dans le silence mélancolique des soirs,
Dans la douleur et dans la joie,
Au milieu du saint émoi dont nous vibrons quand l’aile prodigieuse de l’Art nous effleure ; —
Et au milieu des hymnes de flamme que chantent nos cœurs à l’Amour victorieux et sublime ;
Notre oreille entend la voix de l’Être blanc
Qui, consolant et radieux,
Suit nos pas tout le long de la vie.



Et lorsque notre tête lasse s’endort dans la fraîcheur paisible du tombeau,
Encore bercée par la chanson lointaine et douce des souvenirs, — comme l’enfant sur les genoux de sa mère,