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FEMMES

Dont les lourds bouquets s’épanchent
Vers les blancs gradins ;
Ainsi, le flot rose d’un vin de Syracuse
S’épanche des cratères pleins,
Que des mains ivres inclinent.

Sa tunique d’azur délicat
Est retenue
Sur l’épaule nue
Couleur de colombe
Par de riches agrafes ouvrées.

Et sur ses pieds blancs,
Comme la blanche laine des agneaux
Tombent les plis droits et souples
De sa tunique d’azur délicat.



Le tumulte lointain du combat,
Qui jette sur la terre sanglante
Les héros mourants sous les murs de Troie ; —
Parmi le bruit terrible des boucliers
Et des lances heurtées ; —
Le tumulte lointain du combat
Arrive confus : —
Tel un grondement d’écluses ouvertes