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Prague, Saint-Pétersbourg, etc., en 1863, – de ces chants au rythme bondissant et énergique, d’une ligne mélodique si franche et si populaire, Tolstoï n’a rien entendu, rien compris, il n’a pas été un seul instant ému ?

Je passe sur les absurdités qui parsèment cette analyse parodique du poème de Siegfried et qui se rapportent à la musique : le comte Tolstoï, par exemple, en est encore à croire qu’il y a dans les partitions de Wagner une combinaison fixe de sons (?) pour chacun des personnages, que tous les objets ont de même chacun un leitmotiv répété par l’orchestre chaque fois qu’il est fait mention de ces objets ; qu’il n’y a nulle part une mélodie développée ; que toute la partition est un entrelacement perpétuel des leitmotive des personnes et des choses mentionnées.

De ces incroyables aberrations d’un esprit qui voudrait être pris au sérieux, je ne veux retenir que les quelques lignes suivantes, à propos de la scène célèbre de la forêt. De cette page qui jusqu’ici n’a pas laissé un seul public indifférent, de cette page où le charme poétique de la compo-