généité devient l’hétérogénéité, et que celle-ci forme la complexité grâce au mouvement concentrique, reconstitutif du tout.
L’évolution actuelle porte sur un élément qui était demeuré à peu près fixe depuis deux siècles : l’harmonie ; mais telle qu’elle a été constituée par Monteverde et Zarlino et qu’elle a été développée par les grands maîtres classiques, depuis Bach jusqu’à Wagner, elle ne paraît plus suffire à notre excessive sensibilité auditive. Les modes majeur et mineur tendent à s’effacer. Ils font place insensiblement à une échelle unique de demi-tons, au nombre de douze dans l’octave, l’échelle chromatique, sans caractère déterminé, mais assurant à celui qui sait s’en servir un nombre infini de nuances insoupçonnées auparavant. C’est tout à la fois une simplification et une complexité nouvelle.
D’autre part, à un point de vue plus particulier, dans chaque genre on constate d’importantes modifications de détail. Dans la musique instrumentale, par exemple – symphonie, musique de chambre, etc., – se reconnait clairement une