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œuvre d’art n’a de valeur que quand elle verse dans le courant de la vie humaine un sentiment nouveau, grand ou petit. Or, l’Art s’est privé de la source d’où pouvaient découler ces sentiments nouveaux le jour où il a commencé à estimer les sentiments non plus d’après la conception religieuse qu’ils expriment, mais d’après le degré de plaisir qu’ils procurent. »

On dirait une pensée, mais ce n’en est que l’apparence, c’est même pis que cela, de la phraséologie, rien de plus. Où prendre les « sujets nouveaux » les « sentiments nouveaux » ? Notre pseudo-philosophe ne l’explique pas, il répond à la question par la question, en répétant que la valeur de l’œuvre d’art dépend des sentiments nouveaux qu’elle exprime. À la vérité, un peu plus loin, il nous dit, « qu’infinie est la variété des sentiments nouveaux qui découlent des conceptions religieuses » ; que « ces sentiments sont toujours nouveaux, parce que les conceptions religieuses sont toujours la première indication de ce qui va se réaliser, c’est-à-dire d’une nouvelle relation de l’homme avec le monde ».