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Page:Kuhff - Les Enfantines du bon pays de France, 1878.djvu/365

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    val de l’aigle. Il vole plus haut que celui-ci. Dans un conte de Montferrat, le roitelet et l’aigle se défient à qui volera le mieux. Tous les oiseaux sont présents. Tandis que l’aigle orgueilleux s’élève dans les airs, méprisant le roitelet, et vole si haut qu’il se fatigue promptement, le roitelet, qui s’est placé sous l’une des ailes de l’aigle, s’en dégage quand il le voit épuisé de fatigue et monte encore plus haut, en chantant victoire.
    « Pline dit que l’aigle est l’ennemi du roitelet, quoniam rex appellatur avium. Aristote rapporte aussi que l’aigle et le roitelet se livrent des combats. La fable du défi de l’aigle et du roitelet était déjà connue de l’antiquité. Ce défi eut lieu, disait-on, quand les oiseaux voulurent se donner un roi. L’aigle étant monté plus haut que tous les autres oiseaux, allait être proclamé roi, quaud le roitelet, qui s’était tenu caché sous une de ses ailes, vint à se poser sur sa tête et se déclara vainqueur. » La tradition de ce défi entre l’aigle et le roitelet est aussi fort répandue dans le peuple en basse Bretagne.

    (La Mélusine.)