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Page:Kuhff - Les Enfantines du bon pays de France, 1878.djvu/5

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PRÉFACE
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Ces Enfantines ouvrent la série de nos recueils de poésie destinés à la famille ou à l’école.

L’idée de cette publication remonte pour nous à une époque bien antérieure aux événements de 1870.

Nous avions toujours regretté que l’enseignement du français en Alsace et dans nos provinces frontières, ne fût pas facilité par des livres vraiment populaires, appropriés à l’intelligence de l’écolier aussi bien que de l’homme du peuple : Nos ouvrages scolaires étaient trop abstraits, trop arides. Notre littérature est trop grave, trop solennelle, trop peu soucieuse de parler la langue des simples pour être comprise d’eux. Nous la voyions d’ailleurs inabordable à beaucoup de nos élèves qui en étaient encore aux éléments, auxquels il fallait d’abord apprendre la langue par ses mots et tournures, avant de songer à leur faire goûter quelques pages de nos auteurs.