Sans vous, j’ignorais encore les aventures amoureuses, si étranges, de l’infortunée Okoma, car c’est pendant notre traversée de San-Francisco à Yokohama que j’ai lu avec vous, dans le texte même, ce roman célèbre au pays du Soleil levant.
Reprenant avec moi ma version première de l’œuvre de Bakïn, vous m’avez aidé à en fixer définitivement l’intrigue compliquée ; en même temps vous me faisiez comprendre tout ce que le poëte japonais y avait dépensé d’originalité d’esprit et de profondeur de pensée.
L’histoire des religions est encore à faire. Vous y travaillez. Les mystérieuses beautés, le charme pénétrant, la morale austère du Bouddhisme, tout cela, dont on trouve des traces si vives dans « Okoma », vous me l’are révélé et expliqué.
C’est donc grâce à vous, grâce à vos compatriotes, mes amis, que je puis aujourd’hui offrir au lecteur français une traduction abrégée de ce savoureux morceau de littérature exotique.
À tous, merci.