Page:L'Épée-Bébian.- Art d'enseigner aux sourds-muets, 1820.djvu/13

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muets me demandent des conseils pour occuper leurs enfans jusqu’à l’âge où ils peuvent être admis dans l’Institution. J’éprouvais un grand regret de n’avoir à leur donner que des indications bien vagues. Maintenant que j’ai fait dans plusieurs séances l’essai de ce que je conseille, je leur mettrai entre les mains le petit traité de M. l’abbé de l’Épée, et ils pourront d’avance délier la langue de leurs enfans, et leur apprendre même à lire à haute voix, en attendant que nous développions leur intelligence, et que nous leur fassions comprendre ce qu’ils lisent.

J’ai fait précéder ce traité de l’Éloge de l’abbé de l’Épée, par M. Bébian, censeur des études de l’Institution royale des sourds-muets. Ce discours, qui a été couronné l’année dernière par la Société royale académique des sciences de Paris, sous la présidence de Monseigneur le duc d’Angoulême, a été déjà traduit dans