de quelque œuvre : le monde surpris n’a connu les noms de ceux-là que par la destruction d’un chef-d’œuvre.
Mais comme, après tout, il ne suffit pas de lacérer une toile ou de mutiler une statue pour être réputé « artiste », — ni de se solidariser avec ceux qui l’ont fait, — ces Vertreter deutscher Kunst, comme ils s’intitulent eux-mêmes, doivent quelque part, en un temps quelconque, avoir façonné quelque chose, des objets réputés « objets d’art » par eux et leurs amis. Ils ont dû modeler des figures, dont la place leur paraissait marquée au portail de Reims, à la place de la Reine de Saba, du Saint Remy, du Saint Thierry et de l’Ange de Saint-Nicaise. Ils ont dû peindre des panneaux pour reposer leurs yeux que fatiguaient nos verrières, réduites par leurs soins en poussière. Peut-être, avec ce goût de l’organisation préventive qui les distingue, quelques-uns d’entre eux étaient-ils, déjà, désignés pour retoucher nos imagiers du XIIIe siècle. Et, sûrement, il en est de chargés de reconstruire Louvain, selon un plan plus moderne et plus rationnel. Que sont donc ces artistes et que valent-ils ? On se pose, malgré soi, cette question.
Je vais tâcher d’y répondre. Cette réponse, — ai-je besoin de le dire ? — ne sera pas dictée par des faits étrangers à la cause. Si, durant quelque vingt-cinq ans, — c’est-à-dire depuis la réunion des Portraits de Lenbach, en 1888, au Palais de Cristal, de