SOMMAIRE DU NUMÉRO
ier JUIN l8 7 3
TEXTE
SALON DE 1873, PAR MARC DE MONTIFAUD,
LA CARICATURE MODERNE, PAR CHARLES COLIGNY. ÉTUDES PHILOSOPHIQUES SUR LES BEAUX- ARTS, PAR KÉRATRY, JULIETTE ET ROMÉO, COMEDIE, PAR ARSÈNE HOUSSAYE. LE PETIT LIVRE DE VOLTAIRE, PAR FEU VOLTAIRE. POÉSIE. — A HENRY HOUSSAYE, PAR ERNEST d’hëRVILLY. CAUSERIE LITTÉRAIRE. — 0USTAVE WASA , PAR CH. DE MOUY. CHRONIQUE, PAR PIERRE DAX.
GRAVURES
LA FORNARINA.
Calamatta restera comme un graveur de Raphaël et d’Ingres; c’est lui qui a gravé cette Fornarina, passée tant de fois au burin depuis Marc Raimondo, le divin graveur comme Raphaël est le divin peintre. Pour un graveur, oser poser son burin sur un tableau de Raphaël, c’est œuvre de grande hardiesse, et Calamatta est ici presque un grand artiste. La main qui a rendu cette Fornarina de Raphaël pourrait rendre tout aussi bien la Joconde de Vinci.
LE MOINE DE RIBERA.
C’est ce moine-là qui a fait la vieille Espagne religieuse, comme Ribera a fait une école de peinture espagnole, avec Zurbaran. Car ici, ce n’est pas un moine italien, comme’ tous ceux que peignait Ribera à Naples, quand on le surnommait TÊspagnolet; c’est une pure physionomie espagnole, qui a le fanatisme héroïque du cloître et tel qu’on en trouvait seulement dans les monastères de la vieille Castille, quand les prêtres se labouraient le flanc en l’honneur du Christ flagellé, sanglant et mourant. PORTRAIT DÇ RUBENS.
Voici le portrait si connu de Rubens, mais il est bon d’avoir Rubens plusieurs fois dans sa galerie de tableaux ou dans son cabinet d’estampes. On peut bien dire que c’est là un portrait qui parle fièrement aux yeux.
