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Aujourd’hui semble revenir à l’étude pacifiant du beau, épurant son idéal par la méditation continue, réagissant contre les déviations aux normes et prônant l’admiration de sa triade d’art, Botticelli, le Vinci et Rembrandt ; infatigable d’ailleurs, ne quittant sa plume d’esthète que pour son crayon d’artiste psychique toujours soucieux de dégager l’âme du modèle ou de la nature, et la reprenant le jour d’après pour quelqu’un de ces poèmes où il essaie d’harmoniser ses phrases comme dans ses tableaux les lignes.

Faut-il ajouter : aimé de tous et de tous également estimé ?

Armes : D’azur au labarum d’or dans une gloire également d’or. Timbré d’un nimbe d’argent, avec, pour supports un Apollon et une Aphrodite, nus.

Devise : Eis ton stauron kata to kalon.




ÉCHOS DE CHEZ BROUSSAIS

Nous avons de bonnes nouvelles de la santé de notre maître et ami, actuellement en villégiature (!) à Broussais. On lira sans doute avec plaisir les distiques inédits qu’il décocha récemment à l’auteur des Syrtes, lequel, dans sa biographie de Maurice du Plessys (de Lynan), avait écrit le mot « gagaïsme » comme pouvant s’appliquer à la manière de notre cher convalescent :

POLÉMIQUES
(Tiré d’Invectives à paraître chez Vanier)

On dit que je suis un gaga *
C’est Moréas qui m’envoie ça ;

Doncques suis un gaga, n’hélas !
C’est ce que m’envoi’ Moréas.

Moi, qui suis un charmant garçon,
J’dis à personn’ qu’il est un…

Mais si j’avais l’verbe superbe
(Et l’assonanc’) je dirais

Paul Verlaine.




PETITES NOUVELLES




Le prochain numéro de L’Ermitage contiendra la reproduction du beau dessin d’Alexandre Séon pour la Fin des Dieux. Ces planches hors texte et à grandes marges étant en très petit nombre seront rigoureusement réservées aux abonnés de la revue.

En novembre paraîtra chez Léon Vanier le livre de vers d’Adolphe René : Une Belle Dame passa. Sous presse les Prestiges par Joseph Declareuil et Sonnets en bige par Antoine Sabatier.