Page:L'Humanité nouvelle, année 1, tome 1, volume 1.djvu/577

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Patrie idolâtrée, douleur de mes douleurs,
Chères Philippines, écoute l’ultime adieu ;
Je laisse tout ici, ma famille, mes amours,
Je m’en vais où il n’y a ni esclaves, ni bourreaux, ni tyrans,
Où la foi ne tue pas, où celui qui règne est Dieu.

Adieu, parents, frères, parcelles de mon âme,
Amis de mon enfance au foyer perdu,
Rendez grâces : je me repose après le jour pénible.
Adieu, douce étrangère, mon amie, ma joie,
Adieu, êtres aimés : mourir c’est se reposer.


José Rizal.

(Traduit de l’espagnol).