Page:L'envers de la Guerre - Tome 1 - 1914-1916.djvu/120

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dans le trophée arboré par le ministère en l’honneur de l’intervention italienne.

À noter que seuls les monuments publics pavoisèrent. On n’obtint rien des particuliers.

— Le 3. Bouttieaux revient du G. Q. G. On y est optimiste, mais on n’aime pas y parler de la guerre ! On y escompte le concours de l’Amérique. On a peur que l’Italie ne soit attirée dans un piège. On s’est aperçu que les Allemands étaient fournis de munitions par l’Amérique et la Suisse. Enfin, on va étendre le front anglais vers la mer.

— Le 3. Le boxeur Carpentier, pilote d’avion, demande d’aller en Italie, parce qu’il est au camp retranché de Paris et que cela lui donne l’air d’être embusqué. Embusqué à 2.000 mètres, au cours des dangereuses rondes nocturnes, voilà une trouvaille admirable, qui dénote bien la stupidité générale.

— Le 3. On commence à préparer l’esprit des soldats à une deuxième campagne d’hiver. Consentiront-ils à la passer dans les tranchées ? Déjà, d’après le rapport de D…, retour de Châlons, tous les officiers ne sont pas tués par des balles allemandes…

— Ribot établit que la guerre a déjà coûté 24 milliards à la France. La plupart sont empruntés : bons du Trésor, avances de la Banque de France, etc.

— Les Éphémérides. Je vois qu’au 3 juin 1849, les Français commençaient le siège de Rome. Et on nous parle de vérités éternelles, tandis que nous ne sommes que de pauvres polichinelles.

— Brieux présentait au public Mme Vandervelde, femme du ministre belge, qui conférenciait au théâtre Réjane. Dans son allocution, il dit que la victoire de la Marne n’était pas un miracle, qu’elle était un résultat dû aux généraux, aux soldats, etc.