« À quoi mènera ce renforcement des lignes qu’on rend impénétrables des deux côtés ? À rien du tout. Pour crever, il faudrait tant de conditions favorables qu’elles ne se réaliseront jamais.
« Les Allemands ne paraissent ni découragés, ni épuisés, ni amoindris. Ils attaquent.
« Mon avis est qu’il faudrait trouver autre chose et ne pas se bercer du fol espoir de traverser la barricade et de bénéficier d’une déroute de l’ennemi.
« L’artillerie, toute-puissante, démolit tout à bonne portée. Mais elle ne peut pas anéantir du même point les lignes successives. Elle est obligée de s’avancer, et pendant ce temps, l’ennemi construit une nouvelle ligne.
« Les mitrailleuses sous abris bétonnés deviennent de plus en plus terribles, car on ne peut pas les anéantir toutes et celles qui restent fauchent les attaques les mieux conduites.
« La guerre est décidément le plus intéressant des métiers, il est seulement fâcheux qu’on soit obligé de tuer les gens. »
— On me raconte qu’en 1912, Joffre disait : « Le premier jour de la mobilisation, mes dirigeables détruisent tous les ponts sur le Rhin. »
— D’après Painlevé, le Conseil des ministres avait donné à la nomination de Joffre généralissime et de Castelnau major-général une toute autre signification que celle qu’elle a prise. Le sens de ces nominations fut changé entre deux Conseils, d’un mardi à un jeudi, par Poincaré et Briand, sous la pression de Joffre.
— Feuilleton : La Mascottes des Poilus. C’est le troisième feuilleton d’Arnould Galopin sur la guerre.
— On confirme à nouveau devant moi qu’au déjeuner du 21 mars 1915 à l’Élysée, Joffre s’est