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Page:L'envers de la Guerre - Tome 1 - 1914-1916.djvu/222

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sement de ces États, qui souderont les deux groupes actuels de puissances, soient les idées libérales de l’Entente et non les idées féodales des Empires Centraux. D’où la nécessité de la victoire des Alliés.

— Le 24. Les députés travaillistes anglais demandent la paix, aux Communes. Les journaux parlent de ces isolés « qui inspirent plus de pitié que d’indignation ». Pour repousser la paix, parmi les ovations, les dirigeants disent qu’ils ne la peuvent envisager tant que les Allemands seront en Belgique, en France, etc. Il y a une erreur voulue dans cette limitation du problème, qu’on peut, qu’on devra sans doute, aborder autrement. Les Alliés ne peuvent-ils pas, dès maintenant, compenser ces avantages territoriaux ?

— Toujours le bombardement sans répit autour de Verdun. Je songe aux carnages…

— Le 24 au soir. Briand semble un peu rassuré sur Verdun. Quant au G.Q.G., il trouve que tout va bien. Accambray me dit qu’en novembre 1915, Briant lui avait déclaré qu’on n’avait rien fait dans le secteur du Bois des Caures. Et Briant reconnaissait qu’il serait opportun de faire sentir le contrôle du Parlement à l’État-Major, doctrine qu’il avait répudiée jusque-là.

— On me dit que le bazar de la rue de Rennes a fait un million d’affaires de plus en 1915 qu’en 1913, sur des articles de parfumerie, lingerie de luxe. Cela vient des hauts salaires qui permettent aux ouvriers de s’offrir du superflu.