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LE CORPS ET LES ACTIVITÉS PHYSIOLOGIQUES

cellules et les microbes, dont ensuite ils se nourrissent avec voracité.

Quand on élève dans des flacons ces différents types cellulaires, leurs caractères deviennent aussi apparents que ceux de différentes races de microbes. Chaque type possède des propriétés qui lui sont inhérentes, et qu’il conserve même lorsqu'il a été séparé du corps pendant plusieurs années. C’est par leur mode de locomotion, par la façon dont elles s'associent les unes aux autres, par l'aspect de leurs colonies, le taux de leur croissance, les substances qu’elles sécrètent, les aliments qu’elles demandent, aussi bien que par leur forme, que les races, cellulaires sont caractérisées. Chaque société cellulaire, c’est-à-dire chaque organe, est redevable de ses lois propres à ces propriétés élémentaires. Les cellules ne seraient pas capables de construire l'organisme si elles ne possédaient que les caractères connus des anatomistes, Grâce à leurs propriétés habituelles, et à un nombre immense de propriétés virtuelles susceptibles de se manifester comme réponse à des changements physico-chimiques du milieu, elles font face aux situations nouvelles qui se présentent au cours de la vie normale et des maladies. Elles s'associent en masses denses dont l'agencement est réglé par les besoins structuraux et fonctionnels de l’ensemble.

Le corps humain est une unité compacte et mobile. Et son harmonie est assurée à la fois par le sang, et par les nerfs dont sont pourvus tous les groupes cellulaires. L'existence des tissus n’est pas concevable sans celle d’un milieu liquide. Ce sont les relations nécessaires des cellules avec leurs vaisseaux nourriciers qui déterminent la forme des organes. Cette forme dépend aussi de la présence des voies d’élimination des sécrétions glandulaires. Tout le dispo-