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L’HOMME, CET INCONNU

Il est représenté par un centre qui se trouve à la base du cerveau. Ce centre détermine la manifestation des émotions. Les blessures et les tumeurs de cette région sont suivies de désordres des fonctions affectives. En effet, c’est par l’intermédiaire : des glandes que nos émotions peuvent s’exprimer. La Honte, la crainte, la colère produisent, des modifications de la circulation cutanée, la pâleur ou la rougeur de la face, la contraction ou la dilatation des pupilles, la protrusion de l’œil, la décharge d’adrénaline dans la circulation, l’arrêt des sécrétions gastriques, etc. C’est pourquoi nos états de conscience ont un effet marqué sur les fonctions des viscères. On sait que beaucoup de maladies de l’estomac et du cœur commencent par des troubles nerveux.

Chez les individus bien portants, les organes restent ignorés. Cependant, ils possèdent des nerfs sensitifs. Ils envoient sans cesse des messages aux centres nerveux et, en particulier, au centre de la conscience viscérale. Quand notre attention est dirigée vers les choses extérieures dans la lutte quotidienne pour la vie, les impressions, qui viennent des organes, ne franchissent pas le seuil de la conscience. Mais, sans que nous nous en doutions, elles donnent une certaine couleur à nos pensées, à nos émotions, à nos actions, à toute notre vie. On peut avoir, sans raison, l’impression d’un malheur imminent. Ou bien, celle de la joie, d’un bonheur inconnu. L’état de nos systèmes organiques agit obseurément sur la conscience. Parfois un organe nous donne, de cette façon, l’avertissement du danger. Quand un homme, bien portant ou malade, éprouve la sensation de sa mort prochaine, cette nouvelle lui arrive probablement du centre de la conscience viscérale. Et la conscience viscérale se trompe rarement. Certes,