Page:L'homme, cet inconnu.djvu/187

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
VI

LES RELATIONS DES ACTIVITÉS DE LA CONSCIENCE ENTRE ELLES. — L'INTELLIGENCE ET LE SENS MORAL. — LES INDIVIDUS DYSHARMONIQUES.

Ces activités fondamentales ne sont pas distinctes les unes des autres. Leurs limites sont artificielles. Mais elles rendent plus commode la description des manifestations de la conscience. L'activité humaine peut être comparée à une amibe dont les membres multiples et transitoires, les pseudopodes, sont faits d'une substance unique. Elle est analogue également au déroulement de films superposés qui restent in- déchiffrables à moins d’être séparés les uns des autres. Tout se passe comme si le substratum corporel, au cours de son écoulement dans le temps, montrait, des aspects simultanés de son unité, aspects que nos techniques distinguent en physiologiques et mentaux. Sous son aspect mental, notre activité modifie sans cesse sa forme, sa qualité ét son intensité. C’est ce phénomène essentiellement simple que nous décri- vons comme une association de fonctions différentes. La pluralité des manifestations mentales est seule- ment l'expression d’une nécessité méthodologique. Pour décrire la conscience, nous sommes obligés de la diviser. De même que les pseudopodes de l’amibe sont l'amibe elle-même, les aspects de notre cons- cience sont nous-mêmes, et se confondent en notre unité.

161