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LES FONCTIONS ADAPTIVES

tion d’un rein est également suivie de l'accroisse- ment de l’autre, bien que la sécrétion de l’urine soit amplement assurée par un seul rein normal. Si, à un moment quelconque de l'avenir, l'organisme demande un effort intense soit de la thyroïde, soit des reins, ces organes sont capables de cet excès de travail. Dans toute l’histoire du développement de l'embryon, les tissus se comportent comme s'ils savaient lave. üir. Les corrélations organiques se font aussi facile- mnt entre des moments différents du temps qu'entre des points séparés de l'espace. Ces faits sont une donnée première de l'observation. Mais nous ne pou- vons pas les interpréter à l’aide des naïves concep- tions mécanistiques et vitalistes. Les rapports téléo- logiques des processus organiques s'observent, avec une grande clarté, dans la régénération du sang après une hémorragie. D'abord tous les vaisseaux se con- tractent et augmentent ainsi le volume relatit du sang restant. La pression artérielle se rétablit assez pour permettre à la circulation de continuer. Le liquide des tissus et des muscles traverse la paroi des vaisseaux capillaires et pénètre dans le système cir- culatoire. Le patient éprouve une soif intense, L'eau qu’il boit rend aussitôt au plasma sanguin son volume primitif. Des globules sanguins sortent des organes où ils sont tenus en réserve. Enfin, la moelle des os se met, à fabriquer des éléments cellulaires qui achèvent la régénération du sang. Il se produit done, dans tout le corps, un enchaînement de phénomènes physiolo- giques, physico-chimiques et structuraux, qui déter- minent l’adaptation de l'organisme à l’hémorragie.

Les différentes parties d’un organe, de l'œil, par exemple, nous apparaissent comme associées en vue d’un but précis. Quand le cerveau projette sous la peau le prolongement de lui-même qui sera le nerf