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LES FONCTIONS ADAPTIVES

quelques jours, la propriété de déterminer un abon- dant précipité dans le sérum du lapin. La poule est ainsi capable de rendre inoffensives les albumines du lapin qui sont dangereuses pour elle. De même, lorsqu'on injecte des toxines microbiennes à un animal, cet animal produit des antitoxines. Le phénomène se complique si on lui injecte les microbes eux-mêmes. Ces microbes déterminent la fabrication par l'animal de substances qui les agglutinent et les détruisent. En même temps, les leucocytes du sang et des tissus, comme l’a découvert Metchnikofl, acquièrent le pouvoir de les dévorer. Sous l'influence de l'agent pathogène surviennent des phénomènes à la fois hétérologues et convergents qui amènent la destruction de l'élément dangereux. Ces processus présentent les mêmes caractères de simplicité, de complexité, et de finalité que les autres processus physiologiques.

Ce sont des substances chimiques définies qui provoquent ces réponses adaptives de l'organisme. Certaines polysaccharides, que l’on trouve dans le corps des bactéries, déterminent, quand elles sont unies à une protéine, des réactions. spécifiques des cellules et des humeurs. Les tissus de notre corps fabriquent, au lieu des polysaccharides des bactéries, des matières grasses ou sucrées, qui ont une propriété analogue. Ce sont ces substances qui donnent à l'organisme le pouvoir d’attaquer les protéines étrangères ou les tissus étrangers. De même que les microbes, les cellules d’un animal déterminent dans le corps d’un autre animal la production d'anticorps. Et elles sont finalement détruites par ces anticorps. C’est pourquoi l'implantation de testicules de chimpanzé sur un homme ne réussit pas. L'existence de ces réactions adaptives a conduit à la vaccination et à