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L'HOMME, CET INCONNU

ouvrent à l’abcès une route, soit vers la peau, soit vers un organe creux. Et le pus s’élimine ainsi du corps. Dans les maladies microbiennes, les symp- tômes sont la traduction de l'effort des tissus et des humeurs de s'adapter aux conditions nouvelles, dy résister, et de revenir à l’état normal.

Dans les maladies dues à une carence alimentaire, et dans les maladies dégénératives, telles que l’arté- rio-sclérose, les myocardites, les néphrites, le dia- bète, les fonctions adaptives entrent également en jeu. Les processus physiologiques se modifient de la façon la mieux appropriée à la survie de l'organisme. Si la sécrétion d’une glande devient insuffisante, d’autres glandes augmentent d'activité et de volume afin de la suppléer. Quand la valvule qui garnit l’ori- fice de communication de l'oreillette et du ventricule gauches laisse refluer le sang, le cœur grossit et sa force augmente. Il arrive ainsi à lancer dans l'aorte une quantité presque normale de sang. Grâce à ce phénomène adaptif, le malade peut, pendant plu- sieurs années, continuer à vivre comme tout le monde. Quand les reins fonctionnent mal, la pression arté- rielle s’accroit, afin qu’un volume plus grand de sang passe à travers le ftre insuffisant. Au début du diabète, l'organisme essaye de compenser la diminu- tion de la sécrétion d'insuline par le pancréas. En général, les maladies dégénératives consistent en une tentative du corps de s’accommoder à une fonction

? défectueuse.

Il existe des agents pathogènes contre lesquels l'organisme ne réagit pas, ne met pas en branle ses mécanismes d’adaptation. Tel, par exemple, le tré- ponème pâle de la syphilis. Une fois que ce parasite a pénétré dans le corps, il ne le quitte plus. Il s’éta- blit dans la peau, dans les vaisseaux sanguins, dans