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Page:L'homme, cet inconnu.djvu/287

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LES FONCTIONS ADAPTIVES

jeunes hommes que Welch, au début de sa carrière à Johns Hopkins University, rassembla autour de lui, furent pendant toute leur vie fortifiés et grandis par la discipline intellectuelle à laquelle ils s’initièrent sous sa direction.

Il existe encore une forme plus subtile, moins connue, de l’accommodation des activités organiques et mentales au milieu. C’est la réponse du corps aux substances chimiques contenues dans les aliments. Nous savons que, dans les populations des pays où Veau est riche en calcium, le squelette devient plus lourd que dans celles des régions où l’eau est tout à fait pure. Nous savons aussi que les individus nourris de lait, d'œufs, de légumes, de céréales et d'eau, diffèrent de ceux nourris surtout, de viande, de vin, de bière où d'alcool. Mais nous ignorons les caractères organiques de cette adaptation. Il est probable que la constitution des glandes et du système nerveux se modifie suivant les formes d’alimentation, que les activités mentales varient en même temps que la forme et les dimensions du corps. Aussi est-il prudent de ne pas suivre aveuglément les doctrines des médecins et des hygiénistes dont l'horizon se limite à un seul aspect de nous-mêmes. Le progrès de l'humanité ne viendra certainement pas de l’augmentation du poids et de la longévité des individus.

On dirait que la mise en jeu des mécanismes de l'adaptation stimule toutes les fonctions organiques. Les gens affaiblis, les convalescents se trouvent bien d'un changement momentané de climat. Certaines variations dans les habitudes de la vie, dans la nourriture, le sommeil, l'habitat, sont utiles. L'accommodation à des conditions nouvelles d'existence augmente momentanément l’activité des processus physiologiques et mentaux. La rapidité avec laquelle