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L'HOMME, CET INCONNU

tutions nécessaires à la restauration de l’homme, Un jour, sans doute, quelque Collège, quelque Université, ou quelque École de médecine, comprendra l'importance du sujet. Il y a eu des velléités d'un effort dans cette direction. L'Université de Yale a créé, comme on le sait, un Institut pour l'étude des relations humaines. D’autre part, la fondation Macy a été établie dans le but d'étudier l’homme sain et malade et d'intégrer les connaissances que nous possédons à son sujet. À Gênes, Nicola Pende a constitué un Institut pour l'amélioration physique, morale et intellectuelle de l'individu. Beaucoup de gens commencent à sentir la nécessité d’une compréhension plus large de l'être humain. Mais ce sentiment n’a pas été encore formulé d’une façon aussi claire qu’en Italie, Les organisations déjà existantes doivent subir certaines modifications afin de devenir utilisables. Il faut, par exemple, qu’elles éliminent le reste du mécanisme étroit, du siècle dernier, et qu’elles comprennent la nécessité d’une clarification des concepts employés en biologie, le besoin de la réintégration des parties dans le tout, de la formation de vrais savants en même temps que de travailleurs scientifiques. Il faut aussi que l'application à l’homme des résultats de chaque science, depuis la chimie de la nutrition jusqu'à celle de l'économie politique, soit, confiée, non pas à des spécialistes dont dépend le progrès des sciences particulières, mais à des hommes qui les connaissent toutes. Les spécialistes doivent être les instruments d’un esprit synthétique. Ils seront utilisés par lui de la même manière que le professeur de médecine d’une grande Université utilise, dans les laboratoires de sa clinique, les services de pathologistes, de bactériologistes, de physiologistes, de chimistes, de physiciens. Il ne confie ni