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XI
LA SANTÉ.

Il y a, comme nous le savons, deux sortes de santé, la santé naturelle et la santé artificielle. Nous désirons la santé naturelle, celle qui vient de la résistance des tissus aux maladies infectieuses et dégénératives, de l'équilibre du système nerveux. Et non pas la santé artificielle, qui repose sur des régimes alimentaires, des vaccins, des sérums, des produits endocriniens, des vitamines, des examens médicaux périodiques, et sur la protection coûteuse des médecins, des hôpitaux et des nurses. L'homme doit être construit de telle sorte qu’il n’ait pas besoin de ces soins. La médecine remportera son plus grand triomphe quand elle découvrira le moyen de nous permettre d'ignorer la maladie, la fatigue et la crainte. Nous devons donner aux êtres humains la liberté et la joie qui viennent de la perfection des activités organiques et mentales,

Cette conception de la santé rencontrera une forte opposition, car elle dérange nos habitudes de pensée. La médecine moderne tend vers la production de la santé artificielle, vers unie sorte de physiologie dirigée. Son idéal est d’intervenir dans les fonctions des tissus et des organes à l’aide de substances chimiques pures, de stimuler ou de remplacer les fonctions insuffisantes, d'augmenter la résistance aux infections, d'accélérer la réaction des organes et des humeurs contre les agents pathogènes, etc. Nous considérons

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