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L'HOMME, CET INCONNU

beaucoup plus que l'absence de maladie. Le peu de confiance que le public témoigne de plus en plus à la profession médicale est dans une certaine mesure l'expression de ce sentiment. Nous ne pouvons pas donner à l’homme la forme de santé qu’il désire sans prendre en considération sa vraie nature. Nous savons que les organes, les humeurs, et l'esprit sont un, qu’ils sont le résultat de tendances héréditaires, des conditions du développement, des facteurs chimiques, physiques, et physiologiques du milieu. Que la santé dépend de la constitution chimique et structurale de chaque partie du corps et de certaines propriétés de l'ensemble. Nous devons aider cet ensemble à maintenir son intégrité au lieu d'intervenir dans le fonctionnement de chaque organe. La santé naturelle est un fait observable. Certains individus résistent aux infections, aux maladies dégénératives, à la détérioration de la senescence. Il faut découvrir le secret de cette résistance. La possession de santé naturelle augmenterait énormément le bonheur de l'humanité.

Les merveilleux succès de l'hygiène dans son combat contre les maladies infectieuses et les grandes épidémies permettent à la recherche biologique de tourner une partie de son attention des virus et, des bactéries vers les processus physiologiques et mentaux. Au lieu de nous contenter de masquer les lésions organiques des maladies dégénératives, nous devons nous efforcer de les prévenir ou de les guérir. Il ne suffit pas, par exemple, de faire disparaître les symptômes du diabète en donnant de l'insuline au malade. L’insuline ne guérit pas le diabète. Cette maladie ne sera vaincue que par la découverte de ses causes et des moyens de provoquer la régénération des cellules pancréatiques insuffisantes ou de les