Page:Lébédeff - Abrégé de l’Histoire de Kazan, 1899.djvu/39

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se termina par d’horribles souffrances en automne de la même année. Ce prince fut le dernier représentant de la dynastie de Serày d’Oulou-Mohammed.


IX.

Schah-Ali-Khan (1519-1521).


Après la mort de Mehmet-Emîne, les seigneurs de Kazan, fidèles à leur serment, demandèrent au Grand-Duc Vassily Joannowitch un nouveau Khan « de sa main ». Ce dernier leur déclara qu’il leur donnerait Schah-Ali, le petit fils du Khan de la Horde, Ahmet ; le Grand Duc fit ce choix, dans l’intention de repousser les prétentions du Khan de Crimée Mehmet-Guiray, qui avait en vue le trône de Kazan pour son frère, Sahib-Guirây. Schah-Ali était un prétendant bien en cour à Moscou ; il avait en effet été élevé en Russie ; il était tout dévoué à la cause russe et promettait de être un ami fidèle du Grand-Duc de Moscou. Néanmoins, le nouveau Khan ne jouissait d’aucune popularité à Kazan. Les seigneurs ne l’aimaient point à cause de son dévouement à la Russie, et de son indifférence envers ses propres sujets. Ils essayèrent en vain de persuader leur Khan de briser ses relations amicales avec la Moscovie : celui-ci ne faisait que punir ses mauvais conseillers et continuait de suivre le chemin qu’il s’était tracé. Cependant, Mehmet-Guiray était entré en pourparlers secrets avec l’aristocratie de Kazan, et lui promettait l’indépendance politique dans le cas où elle persisterait à vouloir élever son frère au trône.