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Page:Léger - Recueil de contes populaires slaves, 1882.djvu/225

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LES DEUX FRÈRES

L’aubergiste prit ses jambes à son cou et courut chez le roi.

— Nous avons ici, dit-il, le premier médecin du monde. Il vit chez moi à l’auberge.

Le roi, enchanté, ordonna de faire venir Janko le Cendrillot.

Janko vint, et fit prendre à la princesse un verre d’eau merveilleuse, et aussitôt elle se sentit mieux. Peu de jours après elle guérit.

Mais elle n’avait aucune envie d’épouser le médecin Janko. Ses parents la pressaient d’accomplir la royale parole qu’ils avaient donnée au premier médecin du monde. La princesse résistait.

— Soit, dit Julienne, je l’épouserai, mais à condition qu’il accomplira trois choses que je lui dirai.

— Bien, répondit Janko ; si ces choses sont possibles et si Dieu me vient en aide, je les accomplirai.

La princesse fit deux sacs de petites graines de pavot et deux sacs de cendres. Elle mêla le pavot et les cendres, et dit :

— Janko, d’ici à demain matin, sépare le pavot des cendres, et je suis à toi.

Janko était fort inquiet. À peine, chez lui,