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LE CHAT ET LE RENARD

— Non, frère, il y a longtemps que j’attends.

— Va-t-en ; appelle-la.

— Non, je n’irai pas, Michel Ivanovitch ; vas-y, toi, tu es plus hardi que moi.

— Non, frère, je n’irai pas.

Tout à coup passe un lièvre en courant. Le loup l’appelle :

— Viens ici, diable louche.

Le lièvre, épouvanté, accourut.

— Sais-tu, drôle, sais-tu où vit Mme  renard ?

— Je le sais, Michel Ivanovitch.

— Cours bien vite, et dis-lui que Michel Ivanovitch et son frère, Léon Ivanovitch, sont depuis longtemps prêts, qu’ils l’attendent avec son mari et veulent lui offrir un agneau et un taureau.

Le lièvre prit ses jambes à son cou.

Le loup et l’ours, eux, songeaient à se cacher. L’ours dit :

— Je grimperai sur un sapin.

— Et moi, que ferai-je ? demanda le loup. Je ne suis pas capable de grimper sur un arbre. Je t’en prie, dis-moi où me cacher.

L’ours le cacha dans les broussailles, le recouvrit de feuilles sèches, grimpa lui-même