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CONTES SLAVES

chent et l’arrangent si bien avec leurs fléaux qu’il peut à peine revenir chez lui.

— Qu’as-tu à pleurer, enfant ? lui demande sa mère.

Il raconte sa mésaventure.

— Ah ! mon fils, que tu es nigaud ! Il fallait leur dire : « Que Dieu vous soit en aide, bonnes gens ! Voulez-vous que je vous aide à battre ? » Ils t’auraient donné des pois pour ta peine ; nous les aurions fait cuire et mangés.

Une autre fois, le nigaud s’en va par le village ; il rencontre des gens qui portent un mort :

— Que Dieu vous soit en aide, bonnes gens ! Voulez-vous que je vous aide à battre ?

Il se fit rosser de nouveau pour cette mauvaise plaisanterie. Il retourne à la maison et pousse des hurlements :

— On m’a assommé, on m’a roué de coups, on m’a arraché la barbe et les cheveux.

Et il raconte l’histoire.

— Ah ! nigaud ; il fallait dire : « Dieu ait en paix son âme ! » ôter ton chapeau, pleurer, te mettre à genoux. On t’aurait fait manger et boire.

Une autre fois, l’idiot s’en va par le vil-