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Page:Lénine - Discours aux congrès de l’Internationale communiste, 1973.djvu/117

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Mais nous sommes également en présence d’un autre point de vue, défendu par les camarades Sylvia Pankhurst et Gallacher, et qui révèle leur opinion. Quel est le contenu des discours de Gallacher et de beaucoup de ses amis ? Ils nous disent : nous ne sommes pas assez liés aux masses, mais prenez le Parti socialiste britannique : ses liaisons avec les masses sont jusqu’à présent encore plus mauvaises ; il est très faible. Et le camarade Gallacher nous a raconté comment lui et ses camarades avaient organisé d’une façon vraiment excellente un mouvement révolutionnaire à Glasgow, en Ecosse, et comment, pendant la guerre, ils avaient su très bien manœuvrer sur le plan tactique et soutenir habilement les pacifistes petits-bourgeois Ramsay Mac Donald et Snowden lors de leurs visites à Glasgow, pour organiser, grâce à ce soutien, un vigoureux mouvement de masse contre la guerre.

Notre but consiste précisément à intégrer cet excellent nouveau mouvement révolutionnaire, représenté par le camarade Gallacher et ses amis, dans un Parti communiste ayant une tactique vraiment communiste, c’est-à-dire marxiste. Telle est actuellement notre tâche. D’une part, le Parti socialiste britannique est trop faible et ne sait pas faire convenablement de l’agitation parmi les masses ; d’autre part, nous avons de jeunes éléments révolutionnaires si bien représentés ici par le camarade Gallacher, et qui, tout en étant liés aux masses, ne forment pas un parti politique — ce qui les rend en ce sens encore plus faibles que le Parti socialiste britannique — et qui ne savent absolument pas organiser leur travail politique.