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Page:Lénine - Discours aux congrès de l’Internationale communiste, 1973.djvu/119

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sion qu’on avait besoin en Grande-Bretagne de « gauches ». Je lui ai naturellement répondu que cela était absolument exact, mais qu’il ne fallait pas forcer la note dans le « gauchisme ». Ensuite, elle a dit : « Nous sommes d’excellents pionniers, mais pour le moment nous faisons surtout du bruit (noisy). » Je n’interprète pas cette boutade dans le mauvais sens, mais bien dans le bon sens, à savoir qu’ils excellent dans l’agitation révolutionnaire. Nous apprécions beaucoup cela, et nous devons l’apprécier. Nous l’avons dit dans toutes nos résolutions, car nous soulignons toujours que nous ne pouvons considérer un parti comme parti ouvrier que s’il est, et seulement s’il est effectivement lié aux masses et lutte contre les anciens chefs entièrement pourris, aussi bien les chauvins de l’aile droite que ceux qui occupent une position intermédiaire, comme les Indépendants de droite d’Allemagne. Dans toutes nos résolutions, nous l’avons affirmé et répété plus de dix fois. C’est dire précisément que nous exigeons une transformation de l’ancien parti dans le sens d’une liaison plus étroite avec les masses.

Sylvia Pankhurst a encore demandé : « Est-il admissible que le Parti communiste s’affilie à un autre parti politique qui, de son côté, fait partie de la IIe Internationale ? » Et elle a répondu que c’était impossible. Il ne faut pas oublier que le Labour Party anglais se trouve placé dans des conditions très particulières : c’est un parti très original, ou, plus exactement, ce n’est pas du tout un parti au sens habituel de ce mot. Composé de travailleurs de toutes les organisations professionnelles, il groupe aujourd’hui environ quatre mil-