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Page:Lénine - Discours aux congrès de l’Internationale communiste, 1973.djvu/185

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vraient leurs produits à l’Armée Rouge qui les aidait à défendre leurs biens. C’est ce qu’oublient toujours les hérauts de la IIe Internationale qui, tel Otto Bauer, ne comprennent absolument pas la situation présente. Nous reconnaissons que la forme initiale de cette alliance était très primitive et que nous avons commis un grand nombre d’erreurs. Mais nous devions agir le plus vite possible, nous devions organiser à tout prix le ravitaillement de l’armée. Pendant la guerre civile, nous étions coupés de toutes les régions à blé de la Russie. Notre situation était effroyable. Que le peuple russe et la classe ouvrière aient pu supporter tant de souffrances, de privations et de misère, sans avoir rien d’autre que leur ferme volonté de vaincre, semble tenir du miracle ! (Vive approbation et applaudissements.)

Depuis la fin de la guerre civile, notre tâche a en tout cas changé. Si le pays n’avait pas été aussi ravagé, comme il le fut après sept années de guerre ininterrompue, peut-être aurait-on pu passer plus aisément à une nouvelle forme d’alliance entre le prolétariat et la paysannerie. Mais à la situation déjà si pénible du pays se sont ajoutées la mauvaise récolte, la pénurie de fourrage, etc. Les privations des paysans sont devenues intenables. Nous devions montrer immédiatement aux larges masses paysannes que nous étions prêts, sans nous écarter un instant de la voie révolutionnaire, à modifier notre politique de sorte que les paysans puissent se dire : les bolcheviks veulent a toute force améliorer sans délai notre intolérable situation.