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Page:Lénine - Discours aux congrès de l’Internationale communiste, 1973.djvu/198

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ble contre ces éléments. La dictature est un état de guerre exacerbée. Nous nous trouvons précisément dans cet état. Il n’y a pas en ce moment d’invasion armée. Nous sommes cependant isolés. D’autre part, nous ne le sommes pas tout à fait, puisque toute la bourgeoisie mondiale est incapable, à l’heure actuelle, de mener une guerre ouverte contre nous, car l’ensemble de la classe ouvrière, bien que sa majorité ne soit pas encore communiste, est suffisamment consciente pour ne pas tolérer l’intervention. La bourgeoisie est obligée de tenir compte de cet état d’esprit des masses qui, il est vrai, n’ont pas encore tout à fait atteint le niveau du communisme. Aussi, la bourgeoisie ne peut-elle à présent déclencher l’offensive contre nous, mais cela n’a rien d’impossible. Tant qu’il n’y a pas de résultat général et définitif, cet état de guerre effroyable subsistera. Nous disons : « A la guerre comme à la guerre : nous ne promettons aucune liberté ni aucune démocratie. » Nous déclarons ouvertement aux paysans qu’ils doivent choisir : ou bien le pouvoir des bolcheviks, et alors nous ferons toutes les concessions possibles, dans la mesure où le maintien du pouvoir le permet, et ensuite nous les conduirons au socialisme ; ou bien le pouvoir de la bourgeoisie. Tout le reste n’est que duperie, démagogie pure. Une lutte sans merci doit être engagée contre cette duperie, contre cette démagogie. Notre point de vue est celui-ci : pour l’instant, grandes concessions et prudence extrême, justement parce qu’il existe un certain équilibre, que nous sommes plus faibles que nos adversaires réunis, que notre base économique est trop fragile