Page:Lénine - Discours aux congrès de l’Internationale communiste, 1973.djvu/227

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res fonciers. Néanmoins, ce n’était pas encore tout. Car, au fond, il ne s’agissait là que d’une chose : le pouvoir resterait-il aux grands propriétaires fonciers ou aux paysans ? Pour nous ce n’était pas assez. Les paysans comprennent que nous avons pris le pouvoir pour les ouvriers et que notre but est de créer le régime socialiste à l’aide de ce pouvoir. Aussi, le plus important pour nous, c’était la préparation de l’économie socialiste. Nous ne pouvions la préparer directement. Nous avons été obligés de le faire par voies détournées. Le capitalisme d’Etat, tel que nous l’avons établi chez nous, est un capitalisme d’Etat particulier. Il ne répond pas à la notion ordinaire de capitalisme d’Etat. Nous détenons tous les leviers de commande ; nous détenons la terre ; elle appartient à l’Etat. Cela est très important, encore que nos adversaires présentent les choses de façon à faire croire que cela ne signifie rien. C’est faux. Lé fait que la terre appartient à l’Etat est de la plus haute importance et a également une grande valeur pratique du point de vue économique. Nous avons obtenu cela, et je dois dire que toute notre activité ultérieure doit se développer uniquement dans ce cadre. Nous avons déjà obtenu ce résultat que nos paysans sont satisfaits, que notre industrie revit, de même que notre commerce. J’ai déjà dit que notre capitalisme d’Etat se distinguait du capitalisme d’Etat pris à la lettre, en ceci que notre Etat prolétarien détient non seulement la terre, mais aussi tous les éléments les plus importants de l’industrie. Avant tout nous avons donné à bail une certaine partie seulement de la petite et moyenne in-