Page:Lénine - Discours aux congrès de l’Internationale communiste, 1973.djvu/76

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défendre la Grande-Bretagne contre l’Allemagne, la bourgeoisie française a inculqué aux soldats de ses colonies que les Noirs devaient défendre la France. Elle leur a enseigné le maniement des armes. C’est une science extrêmement utile, et nous pourrions en remercier la bourgeoisie du plus profond de nous-mêmes, au nom de tous les ouvriers et de tous les paysans russes, au nom surtout de toute l’Armée Rouge de Russie. La guerre impérialiste a fait entrer les peuples dépendants dans l’histoire du monde. Et l’une de nos tâches les plus importantes est de réfléchir aujourd’hui à la façon de poser la première pierre de l’organisation du mouvement soviétique dans les pays non capitalistes. Les Soviets y sont possibles ; ce ne seront pas des Soviets ouvriers, mais des Soviets paysans ou des Soviets de travailleurs.

Cela exigera un travail énorme ; des erreurs seront inévitables ; de grosses difficultés se dresseront sur notre chemin. Une tâche essentielle du IIe Congrès est d’élaborer ou d’indiquer les bases pratiques qui permettront que le travail qui se faisait jusqu’à présent d’une manière inorganisée parmi des centaines de millions d’hommes, se fasse dorénavant d’une manière organisée, cohérente et systématique.

Un peu plus d’un an après le Ier Congrès de l’internationale communiste, nous voilà vainqueurs de la IIe Internationale ; les idées soviétiques ne sont pas aujourd’hui répandues uniquement parmi les ouvriers des pays civilisés, qui les connaissent et les comprennent ; les ouvriers de tous les pays se moquent des beaux esprits,