Page:Lénine - Discours aux congrès de l’Internationale communiste, 1973.djvu/78

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accessible à des centaines de millions d’hommes opprimés par les exploiteurs du monde entier, et si aujourd’hui, en Russie, nous sommes souvent contraints d’accepter des compromis, de temporiser, étant plus faibles que les impérialistes internationaux, nous savons pourtant que nous défendons les intérêts de cette masse d’un milliard et quart d’hommes. Des barrières, des préjugés, de l’ignorance, qui d’heure en heure reculent dans le passé, nous gênent encore, mais plus nous avançons et mieux nous représentons et défendons dans les faits ces 70 % de la population du globe, cette masse de travailleurs et d’exploités. Nous pouvons dire avec fierté : lors du premier congrès, nous n’étions au fond que des propagandistes, nous ne faisions que jeter au prolétariat du monde entier des idées essentielles, nous ne faisions que lancer un appelé la lutte, que demander : où sont les hommes susceptibles de s’engager dans cette voie ? Aujourd’hui, il y a partout un prolétariat avancé. Il existe partout une armée prolétarienne, parfois mal organisée il est vrai, et qui demande à être réorganisée, et si nos camarades de tous les pays nous aident maintenant à organiser une armée unique, rien ne pourra plus nous empêcher d’accomplir notre œuvre. Cette œuvre, c’est la révolution prolétarienne universelle, la création de la République universelle des Soviets (Applaudissements prolongés.)

Pravda n° 162 du 24 juillet 1920

Œuvres, Paris-Moscou, t. 31, pp. 221-241