mait les Ukrainiens a dû laisser là sa discipline. D’autant plus se perdra l’impérialisme anglo-américain, s’il fait de ses troupes les gendarmes et les bourreaux de toute l’Europe ; cette aventure le conduira à la banqueroute politique.
Il y a déjà longtemps qu’ils veulent éliminer la Russie ; ils préparent depuis longtemps leur campagne. Rappelons-nous l’occupation du Mourman, les millions jetés aux Tchécoslovaques, le traité conclu avec le Japon et voilà que l’Angleterre enlève Bakou aux Turcs par un traité, afin de nous étrangler en nous privant de naphte.
Les troupes anglaises sont prêtes à commencer leur campagne contre la Russie, par le Midi, en passant par les Dardanelles ou en traversant la Bulgarie et la Roumanie. Us serrent leur étreinte autour de la république des Soviets, ils s’efforcent de rompre tous les liens économiques entre cette république et le monde entier. C’est pour cela qu’ils ont forcé l’Allemagne à rompre les relations diplomatiques. En chassant notre ambassadeur de Berlin, l’Allemagne agissait, si ce n’était pas encore par entente directe avec la politique anglo-française, du moins dans le but de la servir pour qu’on soit plus magnanime à son égard : voyez, nous aussi nous faisons office de bourreau envers les bolchéviks, nos ennemis.
Camarades, nous devons nous dire — ainsi que je l’ai exprimé ces jours-ci dans une autre assemblée — que le bilan essentiel de la situation internationale se réduit à cela : jamais nous n’avons été aussi près d’une révolution internationale prolétarienne qu’à ce moment-ci. Nous avons prouvé que nous étions prêts à tous les sacrifices pour la cause de cette révolution. Et ces sacrifices nationaux et économiques ne furent pas faits en vain. Nous avons obtenu des succès. Mais si jamais nous n’avons été plus près delà révolution mondiale, jamais non plus notre situation ne fut si périlleuse qu’à ce moment-ci. Les impérialistes étaient occupés par leur lutte. Maintenant, l’un des deux groupements est balayé par le groupe anglo-franco-américain. Ge groupe voit sa première tâche dans l’étranglement du