et les paysans travailleurs. Il faut soutenir les pauvres, et ce n’est pas par des livres, mais par l’expérience, par notre lutte à nous qu’il faut le faire. Cela va attirer vers nous les sympathies de la masse des paysans pauvres.
Il faut prendre des mesures pour que les outils agricoles et les machines ne restent pas aux mains des koulaks et des riches. Ils doivent appartenir au Pouvoir Soviétique et seront prêtés aux masses travailleuses par les comités cantonaux. Les masses doivent veiller elles-mêmes à ce que ces machines ne deviennent pas un moyen d’enrichir les koulaks, mais que chacun ne les utilise que pour labourer sa propre terre.
Tout paysan vous aidera dans votre tâche difficile. Expliquez au village qu’il faut restreindre les koulaks et les accapareurs. On doit établir une répartition juste, égale, de tous les produits, pour que ce soit le peuple travailleur qui jouisse des fruits de son travail. A chaque riche qui tendra sa patte avide vers le bien populaire, il faudra opposer une dizaine de travailleurs.
Reprenons encore la question agraire :
Les recettes des Soviets se montent à 8 milliards, les dépenses à 28 milliards. Il est évident que dans cet état de choses nous allons verser avec vous, si nous ne savons pas redresser le chariot de l’Etat que le pouvoir des Tsars a embourbé de cette façon.
La guerre extérieure est finie ou bien elle est près de l’être. C’est une chose décidée. La guerre intérieure ne fait que commencer. La bourgeoisie ayant caché dans ses coffres tout ce qu’elle a pillé, pense placidement : « Ce n’est rien, laissons passer cela ». Le peuple doit traîner dehors ces happe-tout et les forcer à rendre gorge. Vous devez vous charger de cela sur place. Ne les laissez pas se cacher pour que la banqueroute vous étrangle. Ce n’est pas la police qui doit faire cela — la police est morte et enterrée — c’est le peuple lui-même qui doit faire cela, et nul autre moyen n’existe pour les combattre.
Il avait raison, ce vieux bolchévik qui expliquait à un cosaque ce qu’est le bolchévisme.