Page:Lénine - La révolution prolétarienne et le rénégat Kautsky, 1921.djvu/105

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socialistes et marxistes et internationalistes, crient en chœur les sieurs Kautsky, Henri Weber (Vienne), Longuet (Paris), Macdonald (Londres), etc. ; nous sommes tous pour la révolution de la classe ouvrière, seulement, seulement à condition de ne pas troubler la tranquillité et la sécurité des spéculateurs en blé ! Et cette vile obséquiosité envers les capitalistes, nous la couvrons de la théorie « marxiste » sur le « processus de la production »… Si c’est cela du marxisme, comment nommerez-vous la servilité devant la bourgeoisie ?


Voyez les conclusions de notre théoricien. Il accuse les bolchéviks de vouloir faire passer la dictature des paysans pour la dictature du prolétariat. En même temps il nous accuse de porter la guerre civile dans les campagnes, ce que nous regardons comme un mérite, d’envoyer dans les villages des détachements d’ouvriers armés qui proclament ouvertement qu’ils réalisent la « dictature du prolétariat et des paysans pauvres », et aident ces derniers à reprendre aux spéculateurs et aux paysans riches le superflu de blé qu’ils cachent en violation de la loi sur le monopole des grains.

D’un côté. notre théoricien marxiste est pour la démocratie pure, pour la soumission de la classe révolutionnaire, guide des travailleurs et des exploités, à la majorité de la population (y compris par conséquent les exploiteurs). D’autre part, il démontre contre nous le caractère bourgeois inéluctable de la révolution, bourgeois parce que la classe paysanne dans son ensemble est pour la société bourgeoise. En même temps, il prétend défendre le point de vue de classe prolétarien et marxiste.

Ce n’est pas là une « analyse économique », mais