Page:Lénine - La révolution prolétarienne et le rénégat Kautsky, 1921.djvu/23

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sous le rapport examiné ? Pour tout homme initié aux exigences de la science dans le domaine des questions historiques, il est évident que cette question demande à être posée. Ne pas la poser serait falsifier la science et jouer avec les sophismes. Or cette question entraîne forcément cette réponse : la dictature révolutionnaire du prolétariat, c’est l’emploi de la force contre la bourgeoisie ; or cet emploi de la force est nécessité surtout, comme Marx et Engels l’ont tout au long et maintes fois expliqué (en particulier dans la « Guerre civile en France » et dans la préface de cet ouvrage), par le régime militariste et bureaucratique. Or précisément en 1870, quand Marx a fait sa remarque, ces institutions n’existaient pas en Angleterre et en Amérique. Maintenant elles existent en Angleterre comme en Amérique.

Pour couvrir sa trahison, Kautsky en est réduit à truquer à chaque pas.

Remarquons comme il a laissé passer le bout de l’oreille ; il a écrit : « pacifiquement, c’est-à-dire par voie démocratique ».

En définissant la dictature, Kautsky s’est évertué à cacher au lecteur le caractère fondamental de cette notion, à savoir : l’emploi de la force révolutionnaire. Mais la vérité s’est fait jour : il s’agit de distinguer entre révolution pacifique et révolution violente.

C’est ici qu’est le secret. Tous ses expédients, tous ses sophismes, toutes ses falsifications ne servent à Kautsky qu’à échapper à la révolution violente, à voiler son reniement et son passage du côté de la politique ouvrière libérale, c’est-à-dire du côté de la bourgeoisie.

C’est la clef du mystère.

L’« historien » Kautsky fausse l’histoire avec tant