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Page:Lénine - La révolution prolétarienne et le rénégat Kautsky, 1921.djvu/25

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mocratie pure » avec le « suffrage universel » la division des habitants de Paris en deux camps belligérants dont l’un rassemblait toute la bourgeoisie militante et politiquement active ?

Ensuite, la Commune luttait contre Versailles, comme Gouvernement ouvrier de la France contre le Gouvernement bourgeois. Que viennent faire ici la « démocratie pure » et le « suffrage universel », lorsque Paris décidait du sort de la France ? Quand Marx trouvait que la Commune avait commis une faute en ne s’emparant pas de la Banque qui appartenait à la France entière, peut-être que Marx partait aussi des principes et de la pratique de la « démocratie pure ? »

On sait en vérité que Kautsky écrit dans un pays où la police interdit aux gens de rire en compagnie, sans quoi Kautsky aurait été tué par le rire.

Enfin, je me permettrai de rappeler respectueusement à Monsieur Kautsky qui connaît par cœur Marx et Engels le jugement suivant d’Engels sur la Commune, du point de vue. « de la démocratie pure » :

« Ces messieurs (les anti-autoritaires) ont-ils jamais vu une révolution ? La révolution est incontestablement la chose la plus autoritaire qui soit possible. La révolution est un acte par lequel une partie de la population impose sa volonté à coups de fusils, de baïonnettes, de canons, c’est-à-dire par des moyens extrêmement autoritaires. Le parti qui a vaincu est dans la nécessité de maintenir sa domination au moyen de la terreur que ses armes inspirent aux réactionnaires. Si la Commune de Paris ne s’était pas appuyée sur l’autorité du peuple armé contre la bourgeoisie, est-ce qu’elle aurait tenu plus d’un jour ? Ne